Le penseur fou

  La vie peut être belle et la mienne par bien des aspects l’a été La vie peut être sombre et la mienne par bien des aspects l’a aussi été Mais je me dis que la vie c’est comme les saisons, il y a l’automne, l’hiver, le printemps et l’été Des beaux souvenirs j’en ai plein la tête et c’était des moments merveilleux Je peux le dire au moins sur terre j’ai été heureux J’aurais voulu avoir plus de temps avec certaines personnes Et parfois le chant des regrets dans mon esprit résonne Je raisonne et je me dis qu’il ne faut pas que je commette la même erreur Il y a encore des gens qui m’aiment et je dois leur accorder du temps J’ai été pas mal égoïste car le mal que l’on m’a fait m’a rendu froid et distant Le mal que l’on m’a fait, fait que je n’ai pas envie d’ouvrir mon cœur Il est devenu par certains aspects une muraille de pierre Je voudrais tant qu’il redevienne un cœur de chair Un cœur chaleureux qui peut donner sans compter Comme ma solitude qui est une bête

  Le destin, chose étrange qui échappe à nos capacités de compréhension J’ai vu des gens à son encontre chercher toute sorte d’explications Je le dis avec sincérité, j’ai vraiment pour eux de la compassion Franchement et je dis ceci sans vouloir les offenser, je trouve qu’ils perdent leur temps Le temps cette ressource si précieuse qui parfois nous manque tant Je leur dis de profiter de l’instant présent De chercher à découvrir ceux qui les aiment vraiment De leur consacrer du temps avant que dans leur vie ne s’invitent les regrets Ne pas avoir pu dire à mon père combien je l’aimais est un violent regret Alors je dis aux gens de se lancer, les refus ne tuent pas Mais parfois t’emmènent à comprendre ce que tu ne percevais pas J’ai dit merci à celles qui m’ont brisé le cœur Grâce à elles j’ai compris que ce genre d’amour fou est une erreur Je ne dis pas de ne pas aimer, mais d’avoir conscience que tout est éphémère Je ne suis pas orgueilleux mais je n’aime pas

    Certains de me demander pourquoi je me pose tant de questions Je leur réponds que j’ai un cerveau, je m’en sers, un point, un trait Ce que j’ai toujours voulu pour moi c’est de trouver la paix Certains l’ont trouvé en adhérant à certaines religions Moi avoir affaire aux religions m’a poussé à me poser encore plus de questions Des certitudes j’en ai peu puisque j’ai la certitude que nous sommes tous des malvoyants marchant dans un brouillard épais Certains pensent avoir la vérité et s’y accrochent comme des morpions Au point de devenir des fanatiques qui n’entendent plus rien à la raison Je sais que l’humain semble avoir parfois un vide à combler Peut-être est-ce chez moi la raison qui me pousse sur tout à m’interroger J’ai vu aussi tellement de gens malhonnêtes et de requins profitant de la faiblesse des gens J’ai vu aussi des gens qui croient qu’ils iront bien quand ils auront beaucoup d’argent Vanité des vanités, tout n’est que vanité est de mon point de

  Le penseur fou, certains se demandent pourquoi un tel surnom Sans doute à cause de mes étonnantes aspirations A la folie humaine j’ai tenté de chercher une explication Tu t’en doutes je n’ai pas fait le tour de la question Des explications j’en ai trouvé et ça part dans toutes les directions Certains se sont interrogés sur la nature de ma religion Ma religion c’est de me poser sur toute chose des questions Prendre du recul et de me remettre constamment en question   Je ne crois pas en l’humain et donc je me méfie comme la peste de ses croyances Quand je suis dans une quête je fais attention aux négligences et aux évidences Je n’aime pas les raccourcis car ils mènent souvent à des impasses Je n’aime pas les tours de passe-passe car à la réalité dure et crue j’aime faire face Vivre dans un monde d’illusions, très peu pour moi Et bonne chance à celui qui veut déterminer ma foi J’en ai parlé à certains et ces esprits limités et fermés ont eu les foies On m’a